Extrait du journal

Si AI. Silvestre est réduit à cette extrémité, il en doit éprouver une profonde •mélancolie. M. Silvestre aime le théâtre. Il l’a toujours aimé. Pendant de longues années, il avait monté, sur maintes scènes, maintes pièces, — et puis il dis-, parut. Pendant la guerre, nous avons eu îe plaisir d’apprendre qu’il avait acquis les moyens de régner de nouveau sur les planches. La commission des auteurs dramatiques lit le meilleur accueil à sa personnalité pittoresque et il devint le maître du Vaudeville. 11 acceptait de lourdes charges. 11 se trouvait devant nue situation compliquée. Mais il avait aussi des atouts dans son jeu. puisque son prédécesseur, M. Pierre WullT, lui donnait une pièce au début de chaque saison et puisque M. Henry Bataille lui remettait aussi, chaque année-; un manuscrit. Ainsi, en 1920-1921 il a pu jouer les Ailes Brisées et Tendresse. Il encaissa de belles recettes. En 1921-1922, ce fut le Chemin, de Dumas, et ce fut la Chair Humaine. 11 est probable que M. Victor Silvestre n’a qu’à se louer de n'accueillir que deux auteurs. Cependant il songerait à installer au Vaudeville le cinéma. Caprice d’enfant gâté ?...