Extrait du journal

PENSEIGHEMENT ET LA REVOLUTIOH On a vu, j’espère, ce qu’il faut penser de la stupéfiante affirmation de Calvet : « Avant 1789, l'enseignement primaire existait à peine, les deux autres n’étaient donnés qu'à un petit nombre de privilégiés (p. 299). » Les chiffres ont répondu : plus de 22.000 écoles primaires, 900 collèges avec 40.000 boursiers, et qui ne formaient pas de cancres ! « Oui ou non, le dix-septième siècle et le dix-huitième siècle ont-ils été nos deux plus grands siècles littéraires ? Oui ou non, ces siècles ont-ils vu s’épanouir dans tous les genres : philosophie, éloquence, histoire, poésie, les plus fortes et les plus nombreuses générations qui aient jamais été? Si oui, d’où sortaient donc ces écrivains, à quelles écoles s'était formé leur esprit et quels avaient été leurs instituteurs ? D’où venaient aussi, je vous prie, cotit société si parfaitement polie qui donnait ie ton à toute l’Europe et dont l’empire incontesté n’avait pour ainsi dire pas de frontières ?... Nier qu’un pareil système d’éducation eut du mérite, c’est nier le soleil. » (Duruy, L’Instruction publique et la Révolution, p. 38.)...