PRÉCÉDENT

Le Bien public, 1 juin 1878

SUIVANT

URL invalide

Le Bien public
1 juin 1878


Extrait du journal

DISCOURS DE M. DRÉO Mesdames, Messieurs et chers concitoyens. Au dernier instant de la solennité qui noua réunit ici, on a pensé qu’il était bon, qu’il était nécessaire qu’un membre de la commission dos finances du comité central du Centenaire de Voltaire prit la proie. Voilà comment on vient de m’imposer le nénileux honneur d’innover au programme oui qui vous a été distribué, en me chargeant de vous donner un rapide aperçu de ce que votre comité du Centenaire a fait, et surtout de ce qu’il aurait voulu faire. Dès les premiers mois de 1877, un groupe de citoyens auquel s’étalent joints des artistes des littératêurs, des membres du Sénat, de la Chambre des députés, du conseil municipal de Paris, avait eu la grande et belle pensée do fê ter le Centenaire de Voltaire. Nous supposions alors avoir plus d’une année devant nous pour faire appel a toutes les bonnes volontés, à tou tes les nuances de la démocratie. Mais nous avions compté (comment dirâl-le) nous avions compte sans l lucident du IG mai. (Applaudissements.) A cette date, une nuée de petits bourreaux aux gages d’une administration de combat en vahissaient la France dans le criminel espoir de lui faire abjurer sa foi politique en la soumettant à la question électorale. Vain espoir, mes cher» concitoyens < Au bout de six longs mois do torture, le suffrage universel acclamait victorieusement la République. U volonté nationale se faisait obéir et forçait à rentrer dans l’ombre dont ils « auraient jamais dû sortir ces tourinentcurs a la lois sinistres et ridicules. (Vifs applaudis«ILillUlin« I A ce moment nous avons senti que notre tâ che devenait plus grande, que «ons avions un devœr plus impérieux encore à remplir en fê tant la mémoire de Voltaire. Car, ce qui nous avait assuré la victoire, ce qui nous avait per mis de conserver courage, sang-froid, volonté, devant tant «le pressions, de violences, c’est que nous avlot s avec nous la France de Voltaire. Nous nous sommes donc réunis courageuse ment à l’œuvre, nous avons fait appel à tous « PaîHsans de ,a libre pensée, nous leur avons dit ; Venez à notre aide, nous ne sommes 14 Suc des hommes de bonne volonté prêts à voua éblaver la route des difficultés Inséparables...

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

En savoir plus
Données de classification
  • voltaire
  • de marcère
  • laurent-pichat
  • dréo
  • viollet
  • roussel
  • caubet
  • diderot
  • andré rousselle
  • condorcet
  • paris
  • france
  • yonne
  • myers
  • la seine
  • europe
  • bordeaux
  • montmartre
  • naples
  • lisbonne
  • la république
  • comité du centenaire
  • bastille
  • comité du cen
  • université de paris
  • sénat
  • comité central
  • grand-orient de france
  • nord
  • appel au peuple