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Le Bien public, 5 février 1873

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Le Bien public
5 février 1873


Extrait du journal

A vrai dire, c’est déjà fait, et nous n’apprendrons rien de nouveau à qui conque est au courant de la situation, en mentionnant les dispositions do la majorité, entièrement différentes de co qu’elles étaient au mois de novembre et attestées par ses derniers votes. La commission, qu’il faut féliciter de n’a voir pas réalisé les espérances que les partis violents fondaient sur elle, sem ble déjà n’attacher qu’une importance secondaire au résultat purement régle mentaire qui a couronné ses longues et nombreuses délibérations, et qu'elle offre au vote de l'Assemblée avec au tant de satisfaction que de modestie.— Le pays, encore une fois, a donc toute raison d’être indifférent aux petites tempêtes qui peuvent agiter le verre d’eau sucrée législatif, et tranquille, en ce qui concerne le chef de l’Etat, autant que l’est M. Thiers lui-mème sur la possibilité d’accomplir en toute liberté et en toute dignité l’œuvre de libéra tion et de salut que lui seul peut et doit mener à bonne fin, — et après laquelle c’est la souveraineté nationale qui sera juge. On ne saurait guère, au point ou en sont les choses, prévoir* une autre is sue, et, au moment même où nous écri vons, l’accord peut être considéré com me fait entre M. Thiers et la commission. Nous serions d’autant plus heureux de ce dénouement qu’il serait dû tout en tier à la sagesse de la majorité, et qu’il épargnerait à la commission, pour le cas où elle se renfermerait dans une résistance impossible, la douleur de voir ses propositions rejetées par ceux qui ont le plus contribué à les lui sug gérer. Mais tant de circonstances ont heureusement modifié les sentiments pénibles dont on fit preuve à la rentrée; — la majorité de l’Assemblée a si visi blement voulu protester contre toute interprétation fâcheuse, que c’est avec autant de gratitude maintenant que de confiance que nous attendons d’elle la fin de toute cette campagne qui avait un moment si fort inquiété le pays....

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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