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Le Bien public, 5 juin 1878

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Le Bien public
5 juin 1878


Extrait du journal

Les filateurs et tisseurs du lin, du chan vre et du jute réclament protection , ils emp’oient 61,700 ouvriers. Les représentants des tissus mélangés, comme M. Tézenas du Montcel, demandent un abaissement des droits. Quant à la soie, elle n’a pas besoin de protection. Pour l’extraction des combustibles miné raux, les propriétaires de mines demandent naturellement le maintien du droit de 1 fr. 20c., puisqu’il est établi; et ils consentiraient même à une augmentation ; mais la sup pression de l’impôt sur la petite vitesse, une amélioration des voies navigables , des réductions de tarifs de transport feraient encore bien mieux leurs affaires : ils no suffisent pas à la consommation intérieure, et, malgré certaines crises, la plupart des concessions de mines sont dans une situa tion florissante. Mais soyons larges : comptons qu'ils ont besoin de protection , et nous arrivons à constater que les industries qui réclament impérieusement des tarifs élevés comptent comme ouvriers : Extraction des combustibles minéraux 119.400 Métallurgie du fer et des autres mé taux 86.100 Filateurs et tisseurs de coton 81.100 Filateurs et tisseurs de laines, dont une partie réclame le libre-échange : On peut diviser le nombre de leurs 108.800 ouvriers: 54.400 2 Filateurs et tisseurs de lin, de chanvre et de jute 61.700 403.000 Ainsi sur 798,000, soit 800,000 ouvriers employés par la grande industrie, fournis sant des produits simples, il n’y a pas plus de la moitié des ouvriers qui puissent être intéressés à des droits protecteurs. Encore avons-nous compté très largement. M.Fauquet constatait (1) qu’il y avait environ 45,000 ouvriers tout au plus employés par les filatures de coton : nous avons cependant admis que les tisseurs avaient les mêmes intérêts qu’eux à la protection. Après les industries simples viennent les industries mixtes. Je viens do relever, dans les Notices qui précèdent les diverses classes de l’Exposition, le nombre des ouvriers at tribué à certaines d’entre elles et certains renseignements sur leur situation. Ces ren seignements officiels méritent peut-être quel que confiance, car ils n’ont pas été publiés là pour soutenir telle ou telle thèse. Je les donnerai demain. YVES GUYOT...

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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Données de classification
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