Extrait du journal

adieux arriva. L’un près de l’autre, si lencieux, la main dans la main, sur le seuil de ma porte, nous restâmes- ainsi longtemps. — Adieu, Novella, dis-je enfin. — Adieu !... murmura-t-elle. Mais au moment de lui jeter un der nier regard : — Novella !... Novella!... répétai-je en retenant sa main tremblante dans les miennes. Je la Ini rendis enfin. Elle s’éloigna lentement. -- Hâtez-vous 1 lui criai-je, le temps menace. L’hiver était décidément venu ; une brise glaciale avait soufflé tout le jour ; quelques rafales de neige commençaient à poudrer le pavé et les toitures sombres de la ville silencieuse. J’étais rentré depuis plusieurs heures, et laborieusement occupé à faire ma malle, opération qui ne laissait point que d’être dé. ica te pour mon inexpérience, car j’em portais un grand nombre de gravure?, quand j’entendis un léger bruità ma porte, qui bientôt s’ouvrit toute grande. Novella tremblante, couverte de givre, parut sur le seuil. Une joie délirante s’empara de moi, et un même cri dans une m&ne étreinte nous réunit. En sentant ce corps d'enfant et de vier ge frémissant contre moi, je fus un ins tant éperdu. Puis, par un effort surhu main, la repoussant : — Partez ! lui dis-je, .tremblant et la te nant à deux mains éloignée de moi... Mais elle, se rapprochant, se pencha sur mon cou, le visage en pleurs :...