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Le Bien public, 15 juin 1878

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Le Bien public
15 juin 1878


Extrait du journal

L'Exposition va être l'occasion de nom breux Congrès. On va y agiter une foule de questions. On va demander quantité de réformes. J’espère que quelques-unes do ces réformes aboutiront, sans me dissimuler cependant qu’avant de devenir un acte lé gislatif, il faut une bien longue incubation à une idée. Il est si facile de no rien faire I La question de la propriété littéraire est agitée dans le Congrès littéraire. Est-ce une propriété? — Oui, répondent certains littérateurs; mais c'est une pro priété sut generis, une propriété supérieure à toutes les autres, une propriété de droit divin (le mot a été dit), et par conséquent, c'est une propriété qu'il faut entourer do garanties spéciales et qu’il faut dérober au droit d'user et d'abuser de la part de son détenteur. En attendant, ces théoriciens idéalistes ont demandé tant de choses que la pro priété littéraire n'est point reconnue comme une propriété. Si la propriété est l'appropriation par...

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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