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Le Bien public, 17 avril 1872

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Le Bien public
17 avril 1872


Extrait du journal

Le devoir du journaliste est toujours des plus délicats ; mais il emprunte aux circonstances actuelles une gravité tou te particulière. Un immense malheilr s'est abattu sur la France; beaucoup de fautes ont été commises: beaucoup de calamités ont été l'œuvre douloureuse d’on ne sait quelle fatalité. Faire la part des fautes et celle des circonstan ces est une tâche devant laquelle les plus résolus hésitent. Nous sommes parfois surpris de voir avec quelle lé gèreté certaines condamnations ont été prononcées par l’opinion publique. Nous sommes effrayés d’une tendance, qui va sans cesse s’accusant, à rejeter sur autrui le plus lourd du fardeau. Ce qui est plus triste, c’est l’acharnement des inutiles, de ceux dont aucun service i...

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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