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Le Bien public, 17 octobre 1876

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Le Bien public
17 octobre 1876


Extrait du journal

dit : « La République nous déposséderait de nos avantages ; elle nous prendrait ce que nous avons pour le donner à ceux qui n’ont rien ! » Voilà la grave imputation qu’ils portent contre la République : ce serait un état de trouble, un état de guerre civile. Franchement, messieurs, avouons que l’état d’anarchie actuel est assez suppor table (Rires), car je ne crois pas que sous aucun gouvernement nous ayons joui de de plus de calme et de sécurité qu’aujourd’hui. (Nouveaux applaudissements.) En prétentant que la République les dé posséderait de ce qu’ils ont, nos adversaires n’entendent pas parler de la propriété ; tout le monde sait à quoi s’en tenir à ce sujet ; ils font allusion à l’influence sociale qu’ils ont exercée jusqu’ici. Eh bien ! mes sieurs, savez-vous qu’il y a là quelque chose qui m’inquiète : parce que cela est vrai ! Cela est vrai, parce que cette influence qu’ils possèdent, ils l’exercent contre le gouvernement établi et que le gouverne ment est obligé de les combattre. Voilà la raison ! Le gouvernement établi, c’est vous tous. Vous avez le droit, parce que vous êtes les maîtres, — étant le suffrage universel, —■ d’exiger que tous vos avantages soient ga rantis. Aussi le gouvernement, en combat tant vos adversaires, en empêchant leurs manœuvres ayant pour but de changer la forme de nos institutions, participe-t-il à la ruine de leur influence. S’ils voulaient consentir à user de leurs avantages au profit du gouvernement éta bli, vous les recevriez à bras ouverts. Le gouvernement les accueillerait, non comme des enfants prodigues, mais comme des en fants do notre cher pays. (Approbation.) Qu’ils consentent à renoncer à vouloir faire revivre des régimes passés, et passés pour ne plus revenir... (Vifs applaudisse ments) et nous leur tendrons la main. Nous réaliserons alors cette union qui est possi ble pour des hommes qui doivent vivre en semble et qui serait si désirable pour le pays. (Applaudissements.) Avec cette union, qui |se produira 'j’es père, que ne ferons-nous pas ? Ce ne sera plus seulement par l’immensité de nos ri chesses que nous étonnerons le monde, mais bien par notre grandeur morale. Nous devons donc nous dégager des sen timents qu'on est bien en droit d’éprouver quand on rencontre tant d’injustice et de malveillance. Il [faut résister à cela , il faut faire ce sacrifice à la patrie, nous arriverons ainsi à rallier tout le monde au gouverne...

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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