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Le Bien public, 29 juin 1873

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Le Bien public
29 juin 1873


Extrait du journal

L’origine de la commission de décen tralisation remonte aux dernières an nées de l’empire, au congrès de Nancy, qui comptait parmi ses promoteurs les coryphées actuels du centre droit et même de la droite. On se rappelle les noms de ceux qui dirigeaient alors cette campagne libérale, dont l'objectif était de démonter la grande machine administrative, instrument tout-puis sant du gouvernement personnel et des candidatures officielles. L’empire tombé, les monarchistes de l’Assemblée se virent encore en face des mêmes tendances absorbantes, dont le nom leur semblait seul changé. Au lien d’une dictature césarienne, l’adversaire contre lequel ils s’apprêtaient à lutter était une dictature républicaine; et ils tournèrent contre elle des armes dont ils ne connaissaient point la portée. Ils virent les départements en rivalité avec Paris; et ils comptèrent sur cet an tagonisme, pour étouffer l’action cen trale sous la réaction de la province....

À propos

Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.

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