Extrait du journal
BULLETIN C'est aujourd'hui, lundi, que devrait commencer à Versailles la discussion en deuxième lecture de la loi sur l'organisa tion des pouvoirs publics. Il est malheu reusement à craindre que l’interminable débat, suscité par la question des chemins de fer, ne retarde cette discussion bien autrement importante. On va jusqu’à dire qu’elle pourrait bien être renvoyée à jeudi. Toujours du temps perdu, des re tards, et la question suprême, celle de la dissolution, rejetée à l’arrière plan. La commission des Trente cependant hâte son œuvre. Elle a pris samedi deux bonnes résolutions. D’abord elle main tient les deux listes électorales qui exis tent aujourd’hui, la liste politique et la liste municipale. Ensuite elle a fixé à neuf, sur la proposition de M. Picard, le nombre des députés dont les noms pour ront figurer sur une même liste. Avec ce système il n’y aurait de sectionnement que dans six départements : la Seine, le Nord, la Gironde, le Pas-de-Calais, le Rhône et la Seine-Inférieure. Ainsi, la commission, fidèle à son vote précédent, conserve le scrutin de liste, tout en cor rigeant les quelques inconvénients qu’il peut présenter. Nous espérons bien que l’Assemblée, malgré tous les efforts des partis anticonstitutionnels, ratifiera les décisions de la commission. Les détails les plus navrants nous arri vent du Midi. Le mal est plus grand que ne le faisaient pressentir les premières dépêches. Jamais inondation n’a produit de tels ravages, jamais surtout on n’avait vu tant de victimes. Le fléau s’est déchaî né avec une intensité inconnue jusqu’à présent et surtout avec une rapidité à laquelle il était impossible de s’attendre. L’admirable dévouement des troupes, des autorités civiles et militaires, d’une^foule de citoyens a réussi à arracher à la mort des milliers de victimes; mais le nombre est grand de ceux qu’on n’a pu sauver. A Toulouse seulement, le nombre des morts est de 900, et l’on craint que la funèbre liste, quand elle comprendra toutes les localités inondées, ne s’élève à plus de 2,000. Quant aux pertes matérielles, il est impossible de risquer un chiffre quelcon-...
À propos
Lancé par Henri Vrignault au mois de mars 1871, quelques jours seulement avant la Commune de Paris, Le Bien public rejoint dès sa naissance les rangs des journaux protestant contre les élections organisées par le Comité central. Interdit un mois après son lancement, le journal réapparait à la chute de la Commune. Républicain et conservateur, Le Bien public devient alors le journal porte-parole d’Adolphe Thiers. Lorsqu’il tombe entre les mains d’Athanase Coquerel en 1874, il se teinte également d’une couleur fortement anticléricale.
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