Extrait du journal

C’est l'habitude, dans un certain nombre de villes, de faire dos feux et de tirer des pétards le soir de la fête de la Saint-Jean. Le Républicain de la Corrèze nous apprend que dimanche dernier, à Tulle, un écervelé ayant lancé un pétard dans le cercle des officiers et brûlé le pantalon d'un capitaine, M. le colonel d’Hugues, du 80* de ligne, des cendit dans la rue et fit venir de la caserne uno compagnie qu’il rangea en bataille audessous des fenêtres du cercle, sur le trot toir. A ce moment, il était près de dix heu res. Les promeneurs ôtaient devenus rares. Le commissaire de police fit remarquer au capitaine commandant la compagnie qu’il n’y avait nul trouble et que, d'ailleurs, la police regardait les autorités municipa les. Ces observations ne furent pas écoutées et les soldats restèrent devant le cercle, fort embarrassés du rôle qu'ils jouaient. I* foule sc dispersa et l’on n'eut, au reste, au cun accident à déplorer. Nous n'hésitons pas à dire que M. le co lonel d’Hugues a commis une faute grave. A l'occasion d’un pétard lancé mal droitetoment et d'un pantalon brûlé, cot officier supérieur a tout simplement mis la ville de Tulle on état de siège pendant quelques heures. Nous croyons que de pareilles fantaisies ne sauraient être tolérées sans danger....