Extrait du journal

EXTERIEUR. ANGLETERRE. LONDRES, 15 FÉVRIER. Consolidés en compte 87 3|4 je. — Nous avons annoncé il y a quelques jours que la dernière note transmise par le ministre des affaires étrangères de Hollande, à lord Paîmerston, sur la question belge, n’était rien moine que satisfaisante. Nous apprenons aujourd’hui que celte note ayant été examinée par lord Paîmerston et le prince de Talleyrand, ces deux diplomates ont déclaré qu’elle était absolument inadmissible, et que la question est moins claire que jamais. On assure qu’une réponse à cette note a clé transmise à La Haye; mais à cause du défaut d’harmonie entre les cabinets français et anglais, au sujet de l’opportunité d’une nouvelle démonstration hostile contre la Hollande , cette réponse n’est pas de nature à apporter un changement matériel dans 1. politique de la France. Le ministère français désire voir adopter des mesures plus énergiques que lord Paîmerston ne le voudrait, vu la difficulté qu’il rencontrerait à la Chambre des Communes et dans la nation pour l’adoption de pareilles mesures. Nous croyons que sa seigneurie se trompe sur l’état de l’opinion publique, et sur la force et l’influence qu’exercent les ministres sur la Chambre des Communes. Toutes mesures qui tendraient réellement à terminer la question hollando-belge seraient soutenues par une forte majorité des représentons de la nation ; mais quoique ce soit une opinion généralement répandue que nous n’aurions pas dù intervenir d’abord, tout homme qui réfléchit aperçoit le danger qu’il y aurait autrui d’hui à laisser cette question pendante; et il n’y a que ceux qui ont intérêt à ce que la paix de l’Europe soit troublée, qui se font les avocats du statua duo. Si lord Paîmerston s’imagine que le parti hollandais dans les deux chambres du parlement, et les journaux qui soutiennent les prétentions du roi de Hollande, expriment les sentiment et les opinions du pays, il se trompe étrangement. ( Sun. )...