Extrait du journal

Combien de fois l’aurons-nous entendue et répétée, cette grande maxime de la Sagesse poilue ! Tous ceux qui ont goûté la plénitude du sens qu’elle inclut et apprécié le réconfort qu’elle apporte la jugeront digne d’être conservée et commentée par les moralistes à l’égal des préceptes les plus vénérables des anciens âges. Comme ces derniers, elle recommande la mesure, la patience, l’acceptation virile de la destinée, la maîtrise de soi, la sérénité, le sang-froid, la confiance. Elle ne prêche nullement l’indifférence à la tâche nécessaire, la négligence irréfléchie du péril ou l'arrogant dédain de l’opinion, mais le mépris du danger comme des fanfaronnades, des frayeurs vaines et des surenchères, des insinuations malignes, des jugements téméraires, des tris tesses et des regrets inopportuns, de toutes les choses fortuites qui troubleraient notre vaillante humeur. Aux pessimistes, elle répond par un sourire narquois. Elle aide à supporter les petites privations et à s’abstenir des plaintes inutiles. A toute difficulté, à tout embarras, elle oppose la certitude de se tirer d’affaire. Si l’on incrimine la longueur du temps, elle propose à notre imagination la grandeur des résultats éventuels : T’en fais pas 1 On les aura I En un mot, elle est la Sagesse même, et l’art de bien vivre l’accueillera auprès de ses illustres aînées : Rien de trop ! et Connais-toi !, nous prouvant ainsi que le parfait poilu se confond avec le philosophe parfait. -Sergent H. Alline. La Vie aux Foyers FOYER SS...