Extrait du journal

La situation des partis se complique de nouveau en Espagne, bien loin de s’éclaircir. D’un côté. en dehors des Goi’tès, les Montpensiêristes s’apprêteraient à former un parti militaire capable d une action énergique. Au sein de l’Assemblée, une rupture est imminente, sinon accomplie, entre les radicaux et les libéraux qui ont dirigé les affaires du pays par leur union depuis la révolution dè septembre. Le général Prim s’est prononcé pour les radicaux avec une grande vivacité et les a engagés à se défendre contre toute attaque. Le général Topete, de son côté, dont les attaches libérales et montpensiêristes sont connues, n’a pas pris la parole dans les discussions, mais il a quitté ostensiblement le banc des ministres. Les républicains, de leur côté, s’agitent activement pour profiter de cette division des monarchistes. On craint à Madrid que toutes ces affaires menacent de susciter des luttes où le sabre et le canon auront le dernier mot....