Extrait du journal

L’Insigne des Rescapés A diverses reprises, déjà, nous avons mené campagne pour qu’un insigne spécial soit remis aux marins qui échap pent à l’engloutissement du navire sur lequel ils étaient embarqués. A ce su jet, nous recevons la. lettre suivante qui pose à nouveau la question : Depuis quelque temps ' nous entendons parler de 1 insigne des rescapés et, comme sœur Aline, nous ne voyons rien venir. Lu création d’un tel insigne serait donc chose si difficile ? ou le rescapé serait-il chose si peu intéressante aux veux des Pouvoirs pu blies ? f.e rescapé a pourtant, il me semble, droit à une distinction quelconque. D’abord, il y aurait là une récompense honorifique que le rescapé recevrait avec plaisir. En se cond lieu, cet insigne est nécessaire pour différencier le pauvre rescapé qui u reçu, pour se remettre ces dures épreuves, un poste à terre, d'avec le marin qui n’a même jamais été embarqué, malgré les circulai res. 11 y a là une satisfaction que le ministre ne manquera pas d'accorder aux rescapés. Un marin de Fiance. C’est le vœu que nous formulons. Nos Marins à Marseille Pourquoi transformer en caserne, et quelle caserne ! un lieu destiné à abri ter nos marins qui, de retour d’une per mission. attendent là un embarquement pour rejoindre leur poste ? Vraie galère, les Incurables n’offrent aucun confort, La chère n’a rien de dé licieux, lu literie laisse quelque peu à désirer. Je connais des permissionnaires qui ont attendu là quinze jours et plus. Se pliant aux règlements, ils sont restés toute la journée parqués comme le cheptel dans de grandes salles froides. Les autorités maritimes de Marseille devraient penser que ces marins venus d’outre-iner ne peuvent voir leurs fa milles qu’une fois l'un, et encore ! et qu’il n’est pas besoin, à leur retour, de les recevoir de si étrange façon. Voilà ce qu’on ignore en haut lieu et qu’il faut qu’on sache pour que la si tuation matérielle faite à nos marins à Marseille soit améliorée. Gant de Velours....