Extrait du journal
La Chambre a repris ses travaux lundi et nous allons recommencer ou plutôt continuer nos discussions sur le fameux article 4. Après l'arlic'e 4, il y aura Par- | tacle 4 bis. puis l'article 4 ter, etc., etc. i Quand on est fourré dans un tel g. épier, j il faut le diable et son. train pour en sortir. Et nous n’en sortirons pas sans laisser une bonne partie de nos plumes à P Eglise. Plus on réfléchit sur cet article 4, mieux on comprend l’enthousiasme avec lequel la Droite entière l’a voté. Elle a trouvé là un double avantage. D'abord, il y a un écueil où toute loi de séparation peut venir se briser. Ensuite, si la loi réussit, l'Eglise trouvera dans l’article 4 de tels avantages qu’elle n’aura plus à redouter une séparation qui lui conserve richesse et puissance. Il semble que, depuis la fin de la session parlementaire, au ciel clair de la discussion publique, le pays républicain ait pris pleine conscience des inconvénients et des dangers du projet gouvernemental. Camille Pelletan signalait lui-même l’létal d’esprit rencontré par lui dans sa circonscription au cours des visites rendues aux communes. On est stupéfait et l’on s’étonne qu’une Chambre dite républicaine n’ait pas préféré mon contreprojet, qui n'est autre chose que le vieux projet républicain, à la conception bâtarde de la Commission et du [gouvernement. Dans le Var, partout où j’ai passé, j’ai recueilli la même impression. On peut être d’ailleurs convaincu que. sauf dans quelques régions reculées de la Bretagne et de la Vendée, il en est partout de même. Le pays veut la séparation intégrale, et il faut toute l’épaisseur des portes capitonnées du PalaisBourbon pour que l’écho de celle volonté bien arrêtée du pays se soit arrêté au seuil de la salle où ont lieu nos débats stériles et nos états bruyants. Entin, espérons que nos courtes vacances parlementaires, en permettant aux députés de reprendre contact avec les électeurs, auront rendu la netteté à leur vue troublée par l’atmosphère épaisse et malsaine de la maison qui est au coin du quai. Nous allons donc d ns quelques jours, recommencer à discuter sur l'article 4. Sera-t_il possible, par un biais, de faire revenir la Chambre sur une disposition qui donne à l’Eglise, l’ennemie séculaire de tout progrès et de toute civilisation, des biens considérables qu’elle aura toute liberté de transformer eu armes de guerre contre la République ? Je ne le pensé pas. Pourrons-nous au moins atténuer le mal ? Peut-être. Du principe même de l’article 4, qui donne aux associations cultuelles les biens des menses et des fabriques, découle forcément une série de conséquences dont on n'apercevra que petit à petit toute la gravité. Quand je combattais cet article et que je demandais soit la reprise, soit la liquidation des biens des menses et des abriques, je prédisais à Briand toutes Ifs difficultés dans lesquelles son détestable système allait nous entraîner. ' D’abord, il y avait la dévolution des biens. A qui allaient être attribués ces biens? Logiquement et comme conséquence de leur système, Briand et le gouvernement furent amenés à reconnaître l’autorité ecclésiastique, évêque ou pape, chargée de contresigner le catholicisme des associations aptes à recueillir les biens. Premier accroc à la séparation. Au lieu de méconnaître l’E...
À propos
Le Combat est l’organe de la fédération de l’Allier du Parti socialiste de France de Jules Guesde. Né en 1903 de la fusion du Tocsin populaire et du Socialiste de l’Allier, il paraît de façon hebdomadaire jusqu’en 1911. Il n’est pas à confondre avec les nombreuses publications homonymes.
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