Extrait du journal

la tranquillité, elle adoptait aussi le système politique et acceptait la solidarité de ses actes à l’intérieur et à l’extérieur. On ne vit pas que tout le concours de la clause moyenne n’était acquis d’une manière si absolue que parce que la gravité des circonstances, en effrayant tous les intérêts, enlevait à cette classe son jugement, son libre a arbitre : effet naturel des événement, car lorsque la garde nationale luttait dans les rues pour défendre son commerce, son industrie, son existence, contre une populace excitée par des démagogues désordonné et rendue furieuse par la misère de l’époque, il était évident que l’enté êt de sa conservation devait passer avant tout , et qu’elle n’avait pas la liberté de se prononcer sur tel ou tel autre système. Mais avec plus de véritable tact politique, on aurait dû comprendre qu’au fond du cœur, cette classe n’en avait pas moins les mêmes idées, les mômes sentiments, les mîmes intérêts que le reste de la nation. Aussi, par exemple, quand cette classe se prononçait contre les apanages princiers et l’hérédité de la pairie, n’était-il pas évident qu’elle était démocratique ; quand la garde nationale en 1831 témoignait un enthousiasme si vif en faveur des l’zonais, n’était-il pas clair aussi qu’elle condamnait la politique qui laissait périr la Pologne après avoir excité son soulèveinuit, cette politique qui trahissait tout à la fois les rois et les peuples ? Comment donc s’aveugla-t-on à ce point sur les véritables sentiments des classes moyennes? Comment ne devina-t-on pas que lorsque l’ordre matériel serait rétabli, lorsque toutes les questions pourraient s’envisager froidement , les véritables sentiers de la classe moyenne reprendraient le dessus et qu’on trouverait un jour des juges sévères où on n’avait eu jusqu’alors que des serviteurs aveuglés. Malheureusement, on crut que la classe moyenne s’étoit liée au système par les gages qu’elle lui avait donnés; on la crut inféodée à ce système, et on sc regarda comme le directeur absolu de la classe moyenne, comme son représentant naturel. Cette erreur devait être fatale, elle fit concevoir une idée exagérée de la force de la position, et on n’en poursuivit qu’avec plus d’énergie un système général auquel on appliqua toutes les ressources de son esprit et tous lus efforts de sa diplomatie, marchant sans cesse plus avant dans l’alite qu’on creuse soi-même. » On ne prévoyait pas alors qu’une réaction s’accomplirait dans les es-...