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Le Commerce, 23 février 1845

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Le Commerce
23 février 1845


Extrait du journal

On assure qu’au lourd hui l’aspect de la salle des conférences ne donnait pas l’idée du lendemain d’une grande victoire parlementaire. On ne voyait ni chez les uns la joie du triomphe , ni chez les antres l’abattement de la défaite : les deux partis étaient aussi animés et paraissaient d’huineur aussi guerroyant que s’il n’y eût pas eu de lutte ; des deux côtés, on sentait que rien n’était décidé. C’est en effet le mot de la situation : rien n’est décidé. Et quand le Journal des Débals dit ce matin que la position ministérielle est rétablie , il dit ce que ne croient pas les ministres eux-mêmes , et ce qu’ils ne disent pas à leurs amis. Ce n’est pas que nous prétendions que le cabinet est encore menacé dans son lendemain: non sans doute; mais désormais il lui manque cet élément nécessaire de la force , l’avenir. Le cabinet n’a pas d’avenir et, en cela, il est peut-être plus faible qu’il n’était hier avant le vote ; car hier, on pouvait lui supposer des ressources qu’on voit bien clairement aujourd'hui hui qu’il n’a pas. Hier, il était permis de croire que la minorité de ‘205 membres qui s’était prononcée contre l’indemnité de M. Pritchard était une minorité de hasard, qui, née d’une question particulière, ne survivrait pas a celle-ci. Mais aujourd'hui que ce même chiffre se retrouve , il faut bien reconnaître un fait général et permanent. Et voyez combien toutes les circonstances qui l’ont accompagné augmentent sa gravité ! De quoi s'agissait-il ? De condamner d’un seul coup toute la politique, do blâmer le ministère dans sa conduite à l’intérieur et au cellois. On ne prend pas aisèment une résolution semblable. Que demandait l’amendement ! Il demandait directement et nettement la chine du cabinet. On hésite à assumer une responsabilité de cette espèce\ Trois semaines entières, dans l’attente du vote, la minorité a été ex-...

À propos

Le Commerce fut un quotidien économique ayant paru sous la Monarchie de Juillet concomitamment à l’essor en France d’une moyenne bourgeoisie marchande. Fondé six ans après la Révolution de Juillet qui poussa Louis-Philippe d’Orléans sur le trône, le journal fut racheté un an après par le dramaturge Eugène de Lamerlière qui en fut le directeur de publication entre 1837 et 1840. Économique, politique et littéraire, il suivait l’actualité de la France sous Guizot notamment.

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