Extrait du journal

loi des céréales, et la question n’avançait pas. Les ch« ts du parti whig ont pris une résolution vigoureuse : ils ont fait alliance avec la ligue, et proclamé hautement le principe de la liberté absolue. Cette démarche a été diversement jugée. Nos politiques cauteleux se sont écriés que lord Russell se rendait impossible, selon expression consacrée en France ; pour nous, nous n’avons pas hésité à glorifier cet homme d’Etat et à juger si déclaration aussi opportune que hardie. Ce qui vient de se passer ne notais fait pas changer d’opinion, quoi qu’en dise la Presse, qui voit dans l’impossibilité où se sont trouvés les whigs de former un cabinet une preuve manifeste de l’erreur qu’ils ont commise en se déclarant contre les lois sur les grains. N "est-ce pas, en effet, un énorme résultat que d’avoir forcé sir Robert Peel à prendre une position avancée dans le sens de la réforme, de l’avoir acculé à l’impossibilité de gouverner avec les vieux tories, d’avoir mis la couronne dans le cas d’essayer la formation d’un cabinet ên dehors des conditions parlementaires, et d’obliger le ministère futur, quel qu’il soit, à soir le concours de l’opposition, au prix dont elle voudra le lui faire acheter l Cette situation, nue nul n aurait pu prévoir il y a un mois, est le résultat de l’attitude vigoureuse qu’ont prise lord Russtll et ses amis ; elle prouve,une fois de plus tout ce qu’il y a d’habileté dans la décision. Il est vrai qu’en agissait, on n'a pastoujo us la conscience de...