Extrait du journal

du conseil était parfaitement au courant des affaires de la Plata ; il en a saisi et démontré toutes les difficultés ; mais il nous a semblé qu’il tergiversait, comme ses prédécesseurs, sur les mesures à prendre, et qu’il laissait une part beaucoup trop large au hasard des événement. Il y avait trois moyens à employer, a dit M. Th i ers : le premier, de bloquer les côtes de la république Argentine ; le second, de secourir et d’aider les nombreux ennemis de Rosas ; le troisième, enfin, de diriger une expédition sur ces pays. On a commencé par bloquer les côtes, et, autant que nous avons pu le comprendre, M. le président du conseil reconnaît avec nous que, si le blocus eût été, dès les premiers montons, établi avec des forces suffisantes et conduit avec énergie, il eût pu obliger le dictateur de Uuenos-Avres à accepter les conditions exprimées dans l'ultimatum de notre consul. Toutefois, le blocus n'ayant pas produit les résultats qu’on en attendait, il a fallu, tout en le maintenant, recourir à d’autres mesures plus actives, et l’on a cherché à employer le second moyen, celui de seconder et d’armer les ennemis de Rosas ; des ressources ont été fournies à La va Ile et Rivera ; une partie de nos marins a été débarquée à Montevideo, et l’on sait les victoires que ces deux généraux ont remportées contre les troupes du dictateur. Mais reste à savoir maintenant si celte coopération de la France en argent sera suffisante, si les premiers succès de nos alliés seront suivis de nouveaux succès, enfin s’ils parviendront à renverser seuls, et sans un secours plus direct de notre part, la tyrannie vigoureuse de Rosas. Nous nous appuyons, dans les affaires de la Plata, sur deux hommes,...