Extrait du journal
* Ils ont pu s’assurer, poursuit le socio logue, que même parmi les catholiques militants, il n’y a presque plus d’hommes décidés à risquer leur vie pour défendre leur foi. » Ne connaissent-ils pas ce raison nement du catholique, trop fréquent hélas 1 » Mon curé qui n’a ni femme à protéger, ni enfants à nourrir, se borne à souffrir en silence, à prier et à gémir. Moi simple paroissien et père de famille, puis-je être tenu de taire plus que mon curé ? > » Abandonnés et livrés en quelque sorte sorte par nos chefs spirituels, nous sommes devenus fatalement la chose des tyrans iibres-penseuis qui disposent presque à leur guise de notre fortune, de nos libertés les plus sacrées, voire même de l’àme de nos enfants. Pourtant, si le salut d’une seule àrae vaut le sang d’un Dieu, qui donc ex pliquera comment tant de millions d’âmes françaises ont pu être arrachées à l’Eglise, sans que les ministres de Dieu aient résisté en masse, ouvertement, publiquement, jusqu'au sang. > Et comme éloquente péroraison de ce chapitre, que tout catholique de vrait connaître à fond et relire chaque jour, l’auteur de ce vaillant opuscule ne craint pas de prêcher non la ré volte, comme quelques-uns seraient tentés de le croire mais une légitime résistance contre les exactions dont nous sommes les victimes. C’était en effet la seule attitude qui aurait pu amener un changement de situation.» » Si la résistance, dit-il, avait revêtu ce caractère universel et énergique ; si pour la vaincre les sectaires avaient dû pour suivre devant les tribunaux, spolier, em prisonner les trois quarts des pretres fran çais ; si, de ce chef, le culte divin s’était trouvé suspendu dans la plupart des parois ses de France, que fût-il advenu ? » Le parti catholique se trouvait immédiatement formé. Un courant irré sistible eût galvanisé l’immense armée des croyants. Les hommes militants électrisés par l’exemple des prêtres, fussent devenus capables de tous les sacrifices ; et les tièdes, les oublieux, ébranlés à leur tour par ce coup de fouet eussent suivi courageuse ment les plus résolus. Ainsi qu’on l’a vu sur divers points, l'indemnité officielle supprimée eût été fournie par la générosité des fidèles, et l'indépendance du prêtre en eût grandi. » C’est à ce moment que par la force des choses, la question sociale eut été posée sur son véritable terrain : le terrain ca tholique. » Quand nous aurons analysé cette brochure, dont les idées, nous l’es pérons, éclaireront et stimuleront la majeure partie de nos lecteurs, nous nous étendrons plus longuement sur une question qui mérite d’être exa minée, aujourd’hui, que les partis conservateurs, de l’avis de leurs chefs les plus autorisés, sacrifieraient leurs plus chères espérances pour reven diquer ensemble sur le même terrain les prérogatives qui sont dues à leur foi et à leur religion communes. CHAPITRE II Dernières considérations sur le péril engendré par l'effacement du clergé Après un court résumé du chapitre précédent, l’auteur veut avant d’in diquer les remèdes qui s'imposent à pareille situation, revenir sur un sujet qui demande pourtant beau coup de circonspection et de réserve respectueuse. C'est l’attitude du haut clergé. » Disons le donc en toute indépendance : La cause des causes — celle qui agissant directement sur le clergé paroissial a par lui atteint les fidèles — réside dans l’atti tude exagérément conciliante de la plu part des évêques français ; dans leur pru dence à outrance, leur préoccupation cons tante d’éviter tout conflit avec les autori tés civiles : Conciliation, prudence et préoccupation poussée à des limites telles qu’elles restreignent la résistance au point de la supprimer. Ah ! certes, on proteste : lisez plutôt les mandements. Mais que de précautions, de détours, de circonlocutions et de périphrases ! Que de mesures, de douceur, de modération ! C’est presque de la mansuétude. L’auteur montre alors l’influence de cette conduite pleine de timidité, auprès des dignitaires ecclésiastiques 3ui entourent le prélat, des membres u chapitre, de tous ceux qui sont en...
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Le Conservateur est un journal hebdomadaire publié à Marennes entre 1877 et 1913.
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