Extrait du journal
Poignée de Vérités Sous ce titre, un de nos vaillants confrères, P Appel au Peuple, de Niort, prêche une croisade nécessaire : En France, comme dans les pays voisins, on pourrait diviser les con servateurs en trois catégories à peu près distinctes. D’abord, ceux qui, absorbés par les plaisirs dépensent leur existence sans compter, disant : Après nous le déluge ! Ensuite, ceux qui estiment avoir accompli leur devoir et se croisent béatement les bras quand ils ont versé leur obole mensuel le aux œuvres de bienfaisance. Ces derniers se cou chent chaque soir bien pénétrés que leurs charges sont fort lourdes et que les riches sont vraiment gens à plain dre. Puis enfin, ceux qui sont sur le qui-vive, qui veillent et qui travail lent les yeux fixés sur Vavenir trou blant qui se dresse en face des classes dirigeantes. Ce sont les moins nombreux parmi les conservateurs, pourquoi ne pas le dire nettement ? Devant le flot sans cesse grondant du socialisme, en face de cette lin de siècle, tourmentée et si grosse d’o rages, les conservateurs feraient sa gement peut-être en allant à l’ou vrier, sinon par goût et par sympa thie au moins par sagesse et par devoir. De nos jours, il ne s’agit plus d’aumônes matérielles à faire d’une main indifférente. Il faut voir plus loin et plus haut. Pour ce nui concerne plus spécia lement la France, il est urgent de protéger efficacement les travailleurs contre les exigences de la faction qui est aux affaires, à mesure, en effet, que s’aggrave noire situation finan cière, le problème social devient de plus en plus ardu. Ni économies, ni réformes ne sont possibles, et nous marchons, entraînés comme dans un tourbillon, vers l’effondrement et vers la banqueroute. Il faut donc aller au peuple, nous le répétons, il est nécessaire de l’ar racher aux faux démocrates qui le trompent, le dépouillent et qui, com me des vampires absorbent son sang et son épargne. Nous faisons ici un appel pressant aux jeunes, de celte portion de la bourgeoisie qui est restée saine au milieu des corruptions de l’heure pré sente. Comme il serait profitable et utile de les voir commencer comme une croisade de pacification et tendre la main au travailleur pour faire cesser un malentendu dont tirent profit les trafiquants qui ont mis notre pays en coupe réglée! Que de forces perdues dans la Grande vie de ces jeunes qui sont emeurps fidèles aux idées conserva trices ? Que d’études solides, que de talents gaspillés en pure perte au lieu de les utiliser au service cf'une grande cause ? Il n’est peut-être pas trop tard pour se mettre à l’œuvre II s’agit simple ment de reprendre le travail sourde ment accompli par d’autres et d’arra cher le prolétariat à des chefs despo tiques ou à des exploiteurs !...
À propos
Le Conservateur est un journal hebdomadaire publié à Marennes entre 1877 et 1913.
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