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Le Conservateur, 21 octobre 1888

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Le Conservateur
21 octobre 1888


Extrait du journal

L’Union Conservatrice s’est réunie à Paris le 17 octobre, sous la présidence de M. le baron de Mackau, qui, à l’ouverture de la séance, a prononcé le discours suivant : » Messieurs, » Le désarroi est partout. » Dans le gouvernement, où le désaccord le moins dissimulé a éclaté entre le president de la République et son ministère ; » Dans le Parlement, où les partis poli tiques qui forment la majorité se déchirent et déversent les uns sur les autres les plus sanglantes injures : dans le pays, où beau coup de ceux qui ont contribué à constituer la majorité actuelle se demandent avec dou leur s'ils ne se sont pas trompés, si cette majorité sans programme, sans principes communs, n’ayant d’autres liens qu’une étiquette et un pacte qualifiés par leurs orga nes de « bêtise nécessaire », n’est pas né faste au pays. r> Seuls, vous restez fermes, unis et cal mes : seuls, dans le pays, nos amis, ceux de qui nous tenons notre mandat, restent résolus dans leur volonté, confiants dans l’avenir, parce que seuls, les uns et les au tres, nous n’avons qu’une préoccupation : la France ; nous n’avons au cœur qu une passion : l’amour de la patrie, qui domine, dirige, inspire nos actes, bien avant tout intérêt de parti ou de préférence politique. » Le moment est proche où vous aurez le grand devoir et la lourde responsabilité de réparer le mal qui a été fait, de rendre à notre infortuné pays pour lequel les épreu ves se succèdent avec tant de rapidité, la prospérité et la confiance en lui-même. » Nos adversaires le savent ; leurs jour naux confessent leur défaite prochaine ; un des principaux ministres de la République, M. Goblet, l’avoue dans un discours récent où le découragement le plus complet ne prend même plus la peine de se déguiser ; enfin l’étrange proposition de révision déposée par le gouvernement et l’exposé des motils qui la précède en sont l’aveu en quelque sorte officiel. » Au milieu de cette déroute générale, le parti républicain s’agite et se divise. » Les uns cherchent leur refuge dans la « concentration républicaine » sans en mé connaître les dangers, et en acceptant d’être les instruments do- iles du radicalisme. » D’autres vous font un appel désespéré ; ils oublient qu’on ne s’appuie que sur ceux qui vivent, et que, eux, ils ont cessé de représenter un parti, une politique, une...

À propos

Le Conservateur est un journal hebdomadaire publié à Marennes entre 1877 et 1913.

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