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Le Conservateur, 29 juillet 1888

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Le Conservateur
29 juillet 1888


Extrait du journal

Eh bien ! c’est un fait ! soit lésinerie des fournisseurs, soit préméditation criminelle, deux casernes ont été infectées. L'enquête nous fixera. A rapprocher de cette abomination la sé rie de saignées faites sans relâche à la for tune publique par les tabellions bon teint. Dans le Nord, cinq d’entre eux, viennent de prendre la fuite, laissant un déficit de plusieurs millions. Dans le Var, quatorze en huit mois. Et dans le ressort de la Cour de Paris, le Parquet poursuit quinze fuyards. La crise en est à tel point que M. Delattre, le farouche sénateur de la Seine, déposait, l’autre jour, une interpellation sur les dé sastres consécutifs « causés parles notaires» de la République. Le Sénat a ri et renvoyé l’affaire à un mois. Ces messieurs ont le rire facile au milieu de nos ruines. Selon le conseil de Gambetta, de graisseuse mémoire, ils sont « gais et de bonne composition. » Reste à savoir s’ils entraînent dans cet élan de gaîté la foule qui souffre, et si ceux qui rient maintenant, riront longtemps et riront les derniers. Argus...

À propos

Le Conservateur est un journal hebdomadaire publié à Marennes entre 1877 et 1913.

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