Extrait du journal

DEPÈCIIES TÉLÉGRAPHIQUES. Le tous-préfet fie JBayonne à M: le ministre de l'intérieur. A la suite dé désordres graves au sein de la chambre, et de tenta tives d'émeutes, Madrid a été mis en état de Siège le 24. La session a été suspendue. ( Au départ du courrier, le calme se rétablissait. 1 Rayonne, le 29 février à 1 heure. Le général commandant la 20° division à M. le ministre de la • < ■ ' g^er%e. , M. l'ambassadeur m'écrit, en date du 25, que l'émeute n'a pas dé passé les environs de la salle des cortès et n'a eu aucune ramifica tion dans la population, qui est restée tranquille. La journée du 25 s'est passée sans trouble. Madrid était parfaite ment calme. le contenu de ces dépêches télégraphiques ne nous surprend pas. Le compte-rendu de la séance duio faisait présager des orages par lementaires, et les nouvelles apportées par le courrier du 22 étaient encore plus menaçantes. Amis sincères de la liberté légale de l'Espagne, nous déplorons les événemens qui viennent de se passer dans le sein des cortès ; la sus pension des travaux législatifs compromet tous- les intérêts du pays au moment où Espartero se prépare à porter le dernier coup à la faction carliste, il serait plus nécessaire que jamais de ne pas donner de nouvelles espérances à. un parti désormais aux abois. Nousavons vu en France des majorités imprudentes, abusant fie leurs avantages, entraver la marche des affaires, en voulant exagérer plutôt qu'aider la politique du Gouvernement; nous avons vu aussi des minorités porter, par la violence, un coup mortel à leurs propres in térêts. Souhaitons que cet exemple ne goit pas perdu pour l'Espagne, et faisons des vœux pour que les deux partis qui siègent aux Cortès se rapprochent et évitent tout ce qui sent là violence. Du reste, les dépêches mêmes indiquent que les tentatives de dé sordre n'ont pas eu de suite : il est bien temps qu'on comprenne en £>pagne qu'avant de vider les questions de théorie, il y a une question de fait qu'il faut définitivement résoudre, c'est cellede la pacification du pays : on pourra ensuite discuter les principes et leur application, et se livrer à des combats de tribune qui ne présenteront pas alors l'inconvénient de soulever les passions du dehors....