Extrait du journal

« ni sage, ni juste, ni exigée parles intérêts de » la Erance. » Voilà vos paroles mêmes. Vôùs voyez bien qu'il n'y avait rien de commun -entre la politique sui vie et recommandée par M. Thiers , et la politi que que vous avez pratiquée pendant quatre an nées. Depuis lors vous avez cédé à l'indignation pu blique, à l'injonction de la chambre, aux sentiméns humains et généreux qu'a éprouvés le gou vernement anglais, et qui se sont fait jour lorsque le témoignage du général O'Brien vint s'ajouter aux témoignages antérieurement recueillis. Cette nouvelle résolution est bonne, et peu nous importe de quelle part vienne le bien, pourvu qu'il se fasse. Mais en même temps que vous intervenez après cinq ans de patience inutile contre un homme qui a violé sa parole, outragé l'humanité, et qui ne reconnaît d'autre droit que la force, vous lui envoyez un agent confidentiel chargé de le solli citer, avec mille témoignages d'amitié et mille promesses; Vous flattez tout bas, vous menacez tout haut; tous contredisez vos ultimatum par vos, lettres ? et l'un de vos négociateurs par l'autre. Nous disons que cette conduite est absurde et impolitique et nous en trouvons la preuve dans les deux lettres qui ont été publiées : l'une du ministre, qui donne des armes à Rosas par ses expressions à double entente^ l'autre de l'agent confidentiel, qui nous fait entêndre que l'Europe, qui intervient, est dupe d'une illusion et complice d'une injustice. Rosas en effet n'aura-t-il pas le beau rôle con tre vous, lorsqu'à l'appui de l'interprétation qu'il a donnée à la lettre de M. Guizot, il pourra c ter ce commentaire que vient d'en faire M. Page?...