Extrait du journal

gendre pauvre. Edmond espère faire fortune et revenir au moins général pour épouser cellequ'ilaime.Le père surprend les deux amans qui se jurent une fidélité à toute épreuve ; il ordonne au conscrit de sortir, celui-ci re fuse en disant qu'il est à l'auberge, qu'il prétend qu'on l'héberge et qu^on lui serve à souper. Audiol se fâche; mais il change de ton quand il apprend qu'Edmond est soldat et sur le point de joindre son régiment. Le souper fini, l'aubergiste veut de nouveau chasser un hôte importun ; Le conscrit s'obstine et commande qu'on lui apprête son lit ; il est venu pour coucher. On lui offre la chambre aux revenans , il l'accepte dans l'espérance de voir encore une fois Marie avant de partir. Le premier acte finit par un trio bien posé : cette dernière scène a du mouvement et de la gaîté. Marie_ vient allumer du feu dans la chambre d'Edmond et recevoir quel ques baisers pour le prix de ses soins officieux. Le novice soldat dit un air sur les avantages delà vie militaire, et s'endort sur une chaise après avoir entonné des chants de victoire. L'obscurité la plus profonde règne dans l'appartement, un des tableaux qui occupent le panneau du milieu glisse dans l'épaisseur du mur et laisse voir les voûtes d'un château. C'est là que les marins fabriquent de la fausse-monnaie dans leurs momens de loisir. C'est dans ce vaste édifice attenant à l'auberge par une secrète issue, qu'ils ont établi leurs creusets et leurs balanciers. Ces marins arrivent à pas de lohp chez Edmond, l'éveillent , le menacent, il va périr , sa mort est né cessaire pour le salut des entrepreneurs ; déjà un autre voyageur, aussi imprudent qu'Edmond, a disparu, le conscrit doit avoir le même sort, il est sous le poignard des marins lorsque le capitaine Jean le sauve de tant de dangers. Edmond est renvoyé sous la foi d'un serment solennel qu'il prononce devant toute la troupe. Il jure de ne jamais révéler un mystère qu'il ne connaît pas , et de ne trahir aucun des individus compromis. Avant de passer au troisième acte, je prendrai la licence de faire quel ques questions. Pourquoi cette troupe de cinquante fondeurs d'étain s'introduit-elle dans une chambre d'auberge où rien n'exige ou ne motive sa présence ? Pourquoi prend-elle la peine d'éveiller un dormeur qui ne saurait lui nuire? Can che dorme non da moles lia ? Pourquoi veut-elle tuer un homme qui n'a rien vu, rien entendu qui puisse lui faire penser...