Extrait du journal

ceci? Ce n'est pas à nous qu'il appartient aujourd'hui de répondre à ces questions. L'administration , la justice, sont saisies ; il ne nous reste qu'à attendre patiemment les résultats de l'instruction entamée." Eu présence surtout des arrestations opérées» le silence est de devoir strict. Mais certaines personnes ont moins da circonspection que nous et expriment dé jà sur l'origine et la cause de ces sinistres, multipliés, un avis, qui, dans l'état? pré-, sent des choses, ne peut reposer que sur des conjectures tout à fait personnelles. On s'expose par là à se faire accuser soi - même de parti - pris. Attaquer la population indigène en masse, à propos d'évènemens comme ceux-ci, n'est ni prudentj ni juste, ni logique ; car, en admet tant même la criminalité comme point de départ ? nous la croirions volontiers cir conscrite à un petit nombre d'individus, et nous nous garderions certes d'accuser en masse. i Quoi qu'il en soit, un fait domine tout en ce moment : c'est qu'une enquête est ouverte, c'est qu'une instruction judiciai re est entamée. Quand elles auront dit leur dernier mot, il sera temps de discuter en connaissance de cause. Jusque-là, le débat n'aurait, selon nous, ni "valeur ni opportunité. Attendons l'heure. Et alors, nous çe serons pas des derniers à exprimer notre opinion et à provoquer les' mesures nécessaires. Il faut-en effet, à tout prix, empêcher le retour de fléaux semblables et ne pas laisser nos créations coloniales à la merci de la malveillance, — s'il y a malvèillance, — ou de 'rimpruden.ce même, s'il n'y a que 8e l'imprudence et des coutumes sauvages à constater. Boniface-Demaret, ,...