Extrait du journal

qu'avec lui nous obtiendrons les réformes économiques et les loisd'organisation qui manquent à notre ordre social. La détresse de nos dis tricts manufacturiers est grande, l'ouvrier manque de travail; et, quand il travaille, son salaire est sipeu de chose qu'il meurt de faim. C'est l'état social que l'aristocratie tory nous a fait, et croit-on qu'il n'est pas indispensable de porter toute notre attention sur cette grande plaie de notre civilisation? La question de l'industrie et du salaire des ouvriers doit être inévitablement abordée. Le temps présent est fati gué des controverses oiseuses , il faut enfintoûçher les question» t>o-; sitiTCS ; ttmtes les lins doivent tendre-à l'^ÔBomïe et à l'amélioration du sort des; «lasses travailleuses. Nous autres whigs, nous sommes plein (l'espoir ;nous croyons que te prochain parlement verra se grossir les rangs des réformateurs; nous ne demandons pas des choses impossibles, des Utopies radica les ; notre drapeau, c'est la réforme et toutes ses conséquences. Pour tout esprit un peu sérieux, l'Angleterre a beaucoup à faire encore, et voyez avec quel admirable instinct les hommes, même les plus avancés dans le mouvement, obéissent à cette impulsion modérée qui ne veut pas qu'on dépasse certaines limites, c'est en quoi M. O'Connell s'est montré homme politique supérieur ; il a fait voter, ses amis dans le sens d'une réforme progressive. M. O'Connell ne veut>rien détruire; il a renoncé à sa vieille idée dé la séparation de l'Irlande. Cest ainsi que, dans l'application, les esprits supérieurs se modifient et deviennent éminemment pratiques. Vous aurez aussi, assure-t-an, des élections générales cette année: Ce serait donc un magnifique spectacle que cette simultanéité dans l'expression de deux peuples libres qui sont appelés à élire leurs sincèreprésentans. L'opinion publique se prêterait un mutuel concours chez ces deux nations. Votre parti libéral et nos whigs resteront matIres du terrain électoral, et il surgira de cette épreuve politique une énergie nouvelle dans le mouvement des idées. €e ne sera pas un spectacle sans instruction pour les monarchies absolues que ces deux nations libres appelées à donner leur suffrage aux mandataires de leurs droits et de leurs intérêts. Les idées de liberté n'ont pas de frontière; elles passent à travers les cordons militaires, et c'est un vieil axiôme : que les "peuples parlent aux peuples. Il résultera, je n'en doute pas, de cette double épreuve des élec tions,«ne tendance plus fortement sympathique vers les idées' de la quadmple alliance; personne ne se fait illusion en Angleterre ; le 'temps va devenir critique , les événemens appellent une détermina tion prompte et sérieuse sur plusieurs questions européennes. Quand nos élections auront lieu, les diplomates se réuniront à Carlsbad ; ils veulent opposer leurs conciliabules à ces grandes épreuves d'un peu ple votant et parlant sur la place publique. Il faut se préparer à une lutte inévitable, non pas sur un champ de bataille; les cabinets ne l'o seront pas ; mais ils redoubleront d'intrigues pour briser ce que la force des choses a uni. Voilà pourquoi nous désirons voir en France une chambre des députés qui corresponde parfaitement à l'esprit de nos whigs; vos élections prochaines ont une aussi grande importance que les nôtres ; la question devient européenne, chaque jour davanta ge; et prenons comme exemple cette terre d'Espagne, théâtre de la grande lutte politique. Vous coanaissez trop l'histoire peur ne pas savoir que les grandes opinions choisissent toujours un théâtre pour vider leur querelle ; ce...