Extrait du journal

et jamais npn plus tu ne me déranges, Lilas, qui sentait que si elle étaît toujours pour sa jeune maîtresse l'amie d'autrefois pendant les heures qu'elles passaient en semble, seules, le soir, elle n'élaiten réalité rien autre chose que la première servante de la maison pour célui qui allait arriver, Lilas se leva du piano, et, se reculant un peu en arrière d'Hélène et de la porte à la quelle, elles faisaient face,, elle se retourna, et, sans s'en douter, elle se trouva ainsi en pleine lun^ière, recevant d'en haut, sur le front, la clarté qui tombait d'une lampe d'albâtre suspendue au plafond de la 'chambre. • ' Lilas était^simplement vêtue.ïd'une rob® de soie noire montante; un petit col blanc comme de là neigo entourait son col d'une finesse et d'une beauté remarquables ; des manches de percale blanche, attachées au poignet par une bande tout unie comme le col, faisaient voir dans la beauté de "leur nudité des mains que n'eût pas désavouées la plus aristocratique duchesse du noble faubourg. > , Un petit bonnet de mousseline blanchè, sans dentelle, ni broderie, ni rubans Cachait les beaux et abon tans cheveux de la jeune fille dont on ne voyait que deux bandeaux noirs et brillans qui entouraient son visage doux et gracieux. Lilas était toujours un peu pâle comme le sont en général les femmes, qui ont beau coup souffert en étant toutes jeunes. • Ses lèvres d'un rouge vif avaient un sou rire triste et sympathique; son regard était inquiet, peureux, timide et caressant à la fois. Sa physionomie semblait avoir conservé quelque chose des émotions qu'avaient'dd éveiller en elles ses chagrins, ses souffran ces et sa constante misère d'autrefois. > Au milieu du naufrage de bien des char...