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Le Constitutionnel, 9 septembre 1866

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Le Constitutionnel
9 septembre 1866


Extrait du journal

M. de la Live. On y enseignait les fourberies du monde financier et badin; on y gâchait la soie, les. rubans, les fleurs, ét mieux qu'ailleurs, on y exécutait les vieux airs de Lully et le rigodon de Rameau. On y orga nisait ces soupers fins des petits apparte nions de Marly; mais on touchait à peine aux mets, si délicats qu'ils fussent. " Mme d'Epinay n'était pas belle, mais elle savait plaire. Elle était bonne sans vertu ; elle conservait une sorte.de loyauté jusque dans la réalisation du mal; elle a trompé sans duperie"; elle a trouvé le moyen d'être infidèle sans perfidie. Elle-même nous a laissé un portrait assez franc de touche : « Je ne suis point jolie, je ne suis pour» tant pas laide, je suis petite, maigre, très » bien faite. J'ai l'air jeune sans fraîcheur, » noble, douce, vive, spirituelle, intéres» santé ; mon imagination est tranquille, » mon esprit est lent, juste, réfléchi, et sans » suite. J'ai dans l'âme de la vivacité, du » courage, de la fermeté, do l'élévation et » une excessive timidité. Jo suis vraie sans » être franche. La timidité m'a souvent don» né les apparences de la dissimulation, et » de la fausseté ; mais j'ai toujours eu le » courage d'avouer ma faiblesse pour dé» truire le soupçon d'un vico que je n'a» vais pas. . » J'ai de la finesse pour arriver à mon but » et pour écarter les obstacles, mais je n'en » ai aucune pour pénétrer les projets des au» très. J'aime la retraite^ la vie simple et » privée ; et cependant j'en ai presque tou» jours mené une contraire à mon goût. » Une mauvaise santé et des chagrins vifs » et répétés ont déterminé au sérieux mon » caractère naturellement très gai. Il n'y a » guère qu'un an que je commence à "me » bien connaître. » Ce crayon est le meilleur qui nous soit resté ; mieux que tous les autres, il exprime cette physionomie en demi-teinte frappée d'un inimitable reflet....

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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