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Le Constitutionnel, 11 juillet 1837

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Le Constitutionnel
11 juillet 1837


Extrait du journal

; ceux que nous avons cités peuvent donner une idée, qu'il se ravise tout-àj coup. Il lui vient à l'esprit que ce n'est peut-être pas la faute de ces canons I s'ils n'ont pas annoncé la mort de Charles X. Il se repent de leur avoir : adressé tant d'invectives : S Vous nous obéissez, | Vous êtes prisonniers et vous êtes esclaves, | La guerre qui vous fit de ses bouillantes la,ves, Vous fit pour la bataille ; et nous vous avons pris, Pour vous éclabousser des fanges de Paris, Pour vous sceller au seuil d'un palais centenaire Et pour vous mettre au ventre, un éclair sans tonnerre. C'est nous'qu'il faut flétrir , nous qui, déshonorés, Donnons notre ame abjecte à ces bronzes sacrés. Nous passons dans l'opprobre, hélas ! ils y demeurent; Mornes captifs ! le jour où des rois proscrits meurent ; Vous ne pouvez, jettant votre fumée à flots, Prolonger sur Paris vos éclatons sanglots, ' Et pareils à des chiens liés à des murailles, ■ D'un hurlement plaintif suivre les funérailles ! Muets, et vos longs cous baissés vers les pavés Vous restez là pensifs et tristes, vous rêvez, etc. M. V. Hugo abandonne enfin les canons qui ont au ventre un éclair sans tonnerre, et qui "se livrent tristement à leurs rêveries. Quanta lui, il déclare qu'il ne veut pas se taire ; il rappèle qu'il a assisté au sacre de Charles X. Je le dirai sans peur que la haine renaisse, .Son avènement pur eut pour sœur ma jeunesse Saint Rémi nous reçut sous son mur triomphant Tous dans le même jour, lui vieux, moi presqu'enfant ; Et moi, je ne veux pas, harpe qu'il a connue, Qu'on mette mon roi mort dans une bière nue. C'est donc pour remplir un devoir que M. V. Hugo a, comme il dit, ié-*ployé son aîle, laquel le Touche par fois d'en bas à la lyre éternelle. Ici, une- idée vraiment poétiique , et nous en faisons la remarque ave» plaisir, s'est présentée à l'imagination de M. V. Hugo; il sè reporte par la, pensée.au. temps ^.prospérités de Versailles ; il % voit au milieu des fêtes...

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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