PRÉCÉDENT

Le Constitutionnel, 12 mai 1856

SUIVANT

URL invalide

Le Constitutionnel
12 mai 1856


Extrait du journal

les portraits trop faciles à reconnaître, et les petits succès de scandale. Voici, en peu de mots, la donnée de la pièce. M. Léon Desroches, propriétaire d'u ne petite terre à quelques lieues dé Paris, s'est épris d'un amour sincère et honnête i pour la fille de son voisin, M. Bernard, qui lui témoigne une vive amitié. Camille ne voit pas Léon d'un oeil indifférent; mais, lorsque celui-ci demande sa main, M. Ber nard l'éconduit très amicalement et de l'air le plus affectueux du monde, ne le trouvant pas assez riche pour devenir son gendre. En fille obéissante et soumise, Camille fait taire son cœur et rompt toute relation avec Desroehes. Chassé de son paradis terrestre, le pauvre amoureux vend sa petite propriété, met soixante billets de mille francs dans son portefeuille, et se présente chez un agent de change, avec le dessein bien arrêté de quintupler la somme ou de se brûler la cervelle. L'agent de change, qui est un ancien ami de Léon, fait tout ce qu'il peut pour le détourner de son projet; mais le voyant décidé à porter ses fonds chez un de ses confrères, il se charge, à son corps dé tendant, de les faire valoir, et, en atten dant, l'invite à dîner. Voilà le premier acte. Léon joue, il gagne, et c'est déjà tout un autre homme ; il n'a pas oublié Camille ; mais lorsque son ami l'agoni de change vient lui remettre les cent mille écus qu'il avait assignés pour terme à sa fortune, il ne se hâte pas de retourner chez lui, il hésite, il balbutie; la contagion l'a gagné; le mal a fait des progrès rapides; et si le cœur n'est pas gangréné oncore, il est bien at teint; Cependant Camille, qui avait con gédié assez stoïquement le pauvre Desro ches,alarmée de ne plus en entendie parler, entraîne ce bon M. Bernard,qu'elle gouverne entièrement, à une démarche un peu vive. Le père, la fille et la servante, toute la maison Bernard s'embarque peur Paris. Je...

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

En savoir plus
Données de classification
  • bernard
  • de watteville
  • cadorna
  • ponsard
  • desroches
  • monléon
  • pons
  • giudici
  • orts
  • de watte
  • léon
  • france
  • paris
  • afrique
  • rhône
  • bruxelles
  • russie
  • eure
  • turin
  • madrid
  • havas
  • conseil de surveillance
  • promes