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Le Constitutionnel, 13 janvier 1852

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Le Constitutionnel
13 janvier 1852


Extrait du journal

pas aimé ! Les deux rivaux se battent dans une allée du parc, et Germeuil, qui n'est point de première force à l'escrime , reçoit un grand coup d'épée dans le flanc et roule dans un fossé. On le croit mort, et Nina, tout éperdue et éplorée, devient folle. Le pauvre père, ne pou vant supporter ce spectacle, ni les reproches continuels de sa fille, promène sa douleur et ses larmes dans les pays les plus éloignés. Nina, entouré® de soins, comblée, de ten dresse par des cœurs fidèles et dévoués, se livre aux occupations favorites des fous. Elle Cueille des fleurs» comme Ophélia, elle va s'asseoir sur un banc, vis-à-vis la grande avenue, et attend son fiancé. Un voyageur, brisé de fatigue et vieilli par la souÏÏrancq, erre autour du parc et n'ose point se pré-S'-nter au château. C'est le» père de Nina, qui ne peut vivre plus long-temps loin de "sa fille. Je ne conilais point d'homme plus malheureux et plus maltraité. C'est à qui l'accablera d'injures, Les paysans, les laquais, les valets de ferme, les palefreniers, tout le mondeiui dit son fait, jusqu'aux polissons du village. Peu s'en faut, qu'on ne lui jette des pierres. Il me semble pourtant que ce brave homme mérite quelque pitié. Il s'in forme de, la santé de sa fille auprès de tous les passans ; il en demande des nouvelles, à l'intendant du*château, à là gouver nante : Eh 1 de grâce, comment va ma fille? Est-elle un peu remise, ma pauvre Nina? — Eh ! Monsieur, elle va de plus en plus mal; mais c'est aussi votre faute. Pourquoi lui avez-vous refusé M. Germeuil? — J'ai eu tort, n'en parlons plus; mais il faut tâcher de la divertir. — Rien ne l'égaie tant que de nous voir, moi et ma femme, lorsqu'elle nous rencontre, dit l'intendant. — Eh bien! trou vez-vous toujours sur son passage, répond le père. Peut-on parler plus naïvement? Pour moi, dans tout ceci) il n'y a que le père qui me touche. Quant à M. Germeuil,- je l'ai en horreur. Il revient, le petit fat, car il n'est...

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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