Extrait du journal

vans et des industriels français. Une autre industrie qui prend chez nous une grande extension est la chocolaterie, dont les produits tendent de plus en plus à devenir une dénrée de première nécessité, au grand avantage de notre commerce d'exportation et de notre ma rine, qui trouvent dans le cacao : l'un, un important objet d'échange; l'autre, un fret de retour. La fabrication du chocolat, qui nécessitait déjà, en 1852, l'emploi de 53 machines à vapeur, avait dès 1859 porté ce nombre à 151 machines de la force, ensemble^ de 703 chevaux. Or, un chevalvapeur équivalant à 3 chevaux d8 trait, et la force d'un cheval de trait à celle de 7 hommes de peine, les travaux de prépa ration du chocolat nécessitaient déjà, il y a trois ans, l'emploi d'une force de près de 15,000 hommes. Depuis lors, cette in dustrie s'est encore plus développée, par suite de l'abaissement du droit d'entrée sur le cacao et du bas prix auquel le sucre est descendu, mais nous manquons de données assez certaines pour exprimer en chiffres le point où elle est arrivée. Le travail devient de plus en plus actif dans les fabriques de produits chimiques, et les ateliers- où l'on met en œuvre le caoutchouc et la gutta-percha ont de quoi occuper tout leur monde jusqu'au delà du terme de là mauvaise saison. Les manu factures de papiers peints se trouvent en général dans une situation analogue. L'approche du printemps ramène la vente des objets en fer et en fonte ouvrés pour l'ameublement et la décoration des jardins. Nous sommes aussi au moment où recommence le placement plus actif des graines à ensemencer (vesce, luzerne, minette, ray-grass, sainfoin, trèfle), les quelles ont donné lieu, l'année dernière, à une exportation qui s'est élevée à près de 11 millions et demi de francs....