Extrait du journal

cent et Mireillei — Lui ressembles-tu, à ta jeune sœur?— Qu'il s'en faut! Elle est blondinet Mais plutôt savez-vous qui elle rappelle ? vous. VOs têtes éveillées comme les feuilles du myrte, vos chevelures abondantes, on les dirait jumelles. Elle n'est pas laide non plus, ma sœur, ni endormie ; mais vous, combien êtes-vous plus belle ! —Eà, Mi reille, laissant aller sa branche à moitié • cueillie : — Oh! dit-elle, ce Vincent! w- Ainsi tu me trouves gentille plus que ta sœur.—Beaucoup plus.—Et qu'ai-je de p us ? * Ici un tableau des plus ingénus et des plus ardens. Ce n'est que le soleil qui ?e lève, mais c'est un soleil d'été. — Comme une libellule de ruisseau,ma sœur est encore grêle. Pauvrette! elle a fait dans un an toute sa croissance... Mais, de l'épaule à la hanche, vous, ô Mireille, il ne vous manque rien. » Laissant de nouveau échapper la branche, Mireille, toute rougissante, dit : Ohî ce Vincent! » Nous ne- pouvons pourtant tout dire. Et quel dommage ! Comment peindre si vite leurs mains fiévreuses se rencontrant, dans le même sac, pour y mettre les feuilles de mûrier, et leurs joues se colorant tout à coup de la fleur d'amour. Et le nid de mé sanges bleues découvert soudain et in terrompant le travail. Et lé proverbe cité par la jeune fille : « Lorsqu'on trouve un nid à deux, on se marie dans l'année! '» Et la nichée transportée du nid sous

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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