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Le Constitutionnel, 21 mai 1847

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Le Constitutionnel
21 mai 1847


Extrait du journal

ordinaire se vend pour dix écus, un bon pour cent, un excellent pour mille, un merveilleux pour trois mille. Ypyons maintenant . supposons le phénix des serviteurs. Rêvons le dieu de la fi délité, et moyennant vingt mille écus, par le pape! il sera à vous! donc il vous restait cent trente mille livres pour payer le phénix des femmes livré par le phénix des serviteurs. Henri, mon ami, yous êtes un niais. — Anne, dit Henri en soupirant, il y a des gens qui ne se vendent pas; il y a des cœurs qu'un roi même n'est pas assez riche pour acheter. Joyeuse se calma! — Eh bien! je l'admets, dit-il; mais il n'en est pas qui ne se donnent. . — A la bonne heure. . ; >— Eh bien ! qu'avez-vous fait pour que le cœur, de cette belle insensible se donnât à vous ? — J'ai la conviction, Anne, d'avoir fait tout ce que jé pouvais faire. ; ...-r- Allons donc, comte du Bouchage, vous êtes, fou. Vous voyez une femme:, triste, enfermée, gémissante, et vous vous faites plus triste, plus re clus, plus gémissant, c'est-à-dire plus assomjmant qu'elle-même I En vérité, vous parliez des ! façons vulgaires de l'amour, et vous êtes banal icommeun quartenier. Elle est seule, faites-lui cotnpagnie; elle est triste, soyez gai; elle re grette, consolcz-la, et remplacez. — Impossible, mon frère. — As-tu essayé? ! —Pourquoi faire? # I —DamIne fût-ce que pour essayer. Tues amoureux, dis-tu? , ! —Je ne connais pas de mots pour exprimer mon amour. ; — Eh bien! dans quinze jours, tu auras ta mal tresse; i —Monfrèrel ' ! A- Foi de Joyeuse. Tu n'as pas désespéré, je pense? i — Non, car je n'ai jamais espéré. ; — A quelle heure la vois-tu ? | — A quelle heure je la vois? < — Sans doute. ; — Mais je vous ai dit que je ne la voyais pas, •mon frère. I — Jamais? s — Jamais. — Pas même à sa fenêtre ? ; — Pas même son ombre, vous dis-je. ; — Il faut que cela finisse. Voyons, a-t-elle un, amant? — Je n'ai jamais vu un homme entrer dans sa maison, excepté ce Remy dont je vous ai parlé. — Comment est la maison? ; — Deui étages, petite porte sur un degré, tertasse au-dessus de la deuxième fenêtre. — Mais par cette terrasse, ne peut-on entrer ?...

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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