Extrait du journal
Sans doute tout gouvernement nouveau rencontre des obstacles qui n'existent pas dans l'état normal dés sociétés : mais ces obstacles doi- , vent disparaître avec le temps. Et si par malheur le contraire avait ; lieu, si les difficultés, au lieu de diminuer; devenaient plus grandes, si la force qui soutenait le gouvernement à son origine ne lui suffisait plus, c'est qu'il aurait fait fausse route; c'estijue, dans le Système suivi, il y, aurait quelque chose de radicalement viçiëux qui devrait attirer l'at tention de ses vrais amis, de tous ceux qui croient la sécurité, le bon heur du pays, liés à son existence. ! JÛn. serait,toiit^àtfiûtidans le, vj^, en repoussant l'idée funeste que la" société est en guerre avec le gouvernement, en plaçant la solution des questions politiques ailleurs que dans l'emploi de la force matérielle, et surtout en s'affranchissant de ces vaines terreurs- qui portent à grossir les dangers. La tactique des partis hostiles consiste à exagérer leur force et leur influence, et à représenter le gouvernement comme réduit au seul appui de l'armée. Ces jactances, que le pays est disposé à apprécier à leur juste valeur, se reproduiraient moins souvent sans la complicité involontaire de l'administration, qui, par de fausses me sures , tend à leur donner de la consistance. Que ces mesures dispa raissent, que la royauté constitutionnelle montre dans son avenir et dans les dispositions des populations, cette noble confiance que tant de raisons justifient, et la plus complète sécurité régnera partout. La réduction de l'armée aux proportions qu'exige le maintien de notre influence au-dehors, bien loin d'être un danger pour la tran quillité publique, exercera une influence salutaire pour la consolider : c'est, d'ailleurs, une épreuve qu'il faut subir tôt ou tard, et l'on ne pourrait la tenter dans des circonstances plus favorables. Cette opi nion, la chambre nouvelle l'a exprimée, autant que le permettaient les bornes d'une adresse, en demandant, non pas seulement que le mi nistère ne dépassât pas, mais qu'il n'épuisât pas les crédits qu'ont fait mettre à sa disposition, les craintes d'un avenir qui, grâce au main tien de la paix et au facile rétablissement de l'ordre, ne se, sont pas heureusement réalisées. La recommandation s'adresse au ministre dé la guerre, et il faut espérer que M. le maréchal Gérard, qui n'est jrçs solidaire du systèmesuivi avant son entrée au. conseil, emploiera son influence pour satisfaire au vœu de la chambre, et pour rétablir dans les rapports dés pouvoirs constitutionnels cette harmonie complètes sans laquelle il est impossible de faire le bien....
À propos
Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.
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