Extrait du journal

t; Par le fait seul que M. Emile de Girar din s'est mis à attaquer le ministère avec une inépuisable virulence, il est redeve nu populaire ; il a repris toute son auto rité d'autrefois sur un public, qui parais sait enclin à s'éloigner de lui. Hélas 1 nous le disions bien peu de j ours après le 16 mai, nous le disions aux hommes que leur mauvais génie, leur triste étoile a portés à la direction de nos affaires : « Jamais vous n'arriverez à sonder la profondeur des méfiances et des antipathies invincibles que. vos noms inspirent 1 » Nous eussions été heureux de nous tromper ;' mais nous ne nous sommes pas trompés. L'événement apporte une cruelle et croissante sanction à notre pessimisme. Nous ne quitterons pas M. Emile de Girardin sans remarquer, à son honneur, que s'il est plus fougueux, plus acharnés plus véhément qu'aucun journal radical, au moins respectant sa plume, il se tient dans la région des faits et des idées, sans faire aux hommes qu'il redoute et qu'il frappe le plus la basse et méchante guer re des personnalités....