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Le Constitutionnel, 24 novembre 1842

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Le Constitutionnel
24 novembre 1842


Extrait du journal

On a beaucoup répété que le traité conclu entre l'Angleterre et la Chine ne serait pas définitif, même après que l'empereur en au rait ratifié les dispositions. On a dit-que la cause de l'Angleterre était injuste , que l'empereur était obstiné, que lés Chinois étaient perfides , qu'à la première occasion les hostilités seraient reprises. Cela est possible. Mais il ne faut pas se dissimulër que les Anglais viennent d'obtenir un grand avantage qu'il sera maintenant bien difficile de leur faire perdre. Presque tout le commerce extérieur et des côtes méridionales de la Chine est actuellement sous leur dépendance. La possession temporaire ou perpétuelle , d'Iles qui commandent, l'une Canton, l'autre Nankin, la connaissance que les Anglais viennent d'acquérir du pays , les larges fleuves qui peu vent porter des navires de guerre jusqu'aux embouchures du grand canal, artère principale du commerce chinois , jusque dans l'inté rieur de l'empiré, voilà, pour une puissance maritime, d'invincibles moyens de domination. Nous ne voyons pas comment les Chinois...

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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