Extrait du journal

PARIS , a4 JANVIER. SÉANCE DE LA CHAMBRE. — DU RACHAT DE LA RENTE - FONDÉE. Nous avons traité la question de l'amortissement, et tout en re connaissant la nécessité de racheter la dette fondée pour éviter le danger de la voir s'accroître au point de dépasser la mesure de nos ressources, nous avons demandé que le chiffre de la dotation de l'amortissement fût subordonné à l'état plus ou moins prospère du pays. Egalement éloignés de ceux qui veulent d'une manière absolue que tout système d'amortissement soit absurde et ruineux, et de ceux qui pensent que la dotation de l'amortissement doit aller toujours crois sant, quelle que soit d'ailleurs la situation politique et financière de la France, nous avons déclaré que la suppression de la dotation an nuelle nous paraissait dangereuse et que l'annulation t'es rentes ra chetées nous semblait commandée par l'état de détresse dans lequel se trouve momentanément l'industrie agricole et manufacturière. La discussion générale du budget de? dépenses a eu lieu depuis que le Constitutionnel a. manifesté son opinion , et tout ce qui a été dit au sujet de l'amortissement n'a fait que confirmer notre système. Les dé. bats de la séance d'aujourd'hui ont encore ajouté à notre conviction Les orateurs de la majorité et ceux de l'opposition se sont évertués à soutenir et à combattre le système proposé par le gouvernement. Suivant les premiers, l'annulation des rentes rachetées ne peut avoir que des résultats désastreux pour le crédit public ; il est impo litique, imprudent, dangereux, d'annuler les rentes au moment où se...