Extrait du journal

beaucoup plus haut, cela pour prouver à la concierge qu'elle ne pouvait pas épou ser un homme du peuple puisqu'elle était la fille d'un monsieur. Sa mère, avec une dpuzaine de mille francs de dot, avait épousé un employé à la mairie de son endroit qui avait quinze cents francs d'appointements. Manette avait été élevée surcesminees revenus, qui tous les jours s'étaient amoindris, en ce sens qu'il avait fallu rogner quotidiennement les douze mille francs de dot pour manger tous les jours; là-dessus encore elle àVaij,'été prisé en pension; puis à uh moment donné, Ma fillette s'était trouvée en face d'elle-mê me, sàns ressources et sans parents, sa chant beaucoup de choses, sauf gagner le pain qu'il lui fallait pour vivre tous les jours. — Après? ma mie, fit la mère Bour guignon quand elle eut entendu toute l'histoire. Manette, qui croyait avoir convaincu la brave femme, fut toute surprise de voir qu'il n'en était rien. ' — Tout cela c'est de la misère en trenie-six volumes, reprit le concierge ; la redingote, le chapeau et la vanité qui s'y attache, il faut tourner le dos à tout cela, et pour être sage ne regarder ni plus haut ni plus bas que soi, mais bien à coté. — Mon Dieu! fit Manette entre deux gros soupirs: Vous êtes fleuriste, mon enfant; c'est un état, ou je ne m'y connais point! prenez-moi donc un homme d'état, et ne perdez pas votre jeunesse à soupirer après ce que vous ne pouvez avoir que d'une façon déshonnête, Manette essaya' de balbutier quelques mots encore, mais la concierge conti nuait : -Croyez-en la mère Bourguignon, ma...