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Le Constitutionnel, 26 mai 1834

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Le Constitutionnel
26 mai 1834


Extrait du journal

publique et des mesures proposées pour son exécution. Ce fait prouve que la nécessité de l'instruction élémentaire n'est pa» généralement sentie ; c'est sur ce point que l'administration supérieure devrait porter sa sollicitude. Il est cer tain que plus l'enseignement primaire sera répandu , moins il y aura de chances de désordres et de contre-révolution. Mais ce n'est pas seulement l'instruction des classes laborieuses qwi doit exciter l'attention du gouvernement. C'est aussi le progrès de la classe appelée à exercer les droits politiques et les fonction* municipales. Il y a quelqùe chose d'affligeant à penser com bien de maires, d'officiera-municipaux , même «le juges de paixi, sont peu versés dans la connaissance des lois, dont l'application leur est confiée. Cette connaissance est indispensable à tous les ci toyens qui comprennent leurs intérêts. Le premier de tous est de savoir ce que la loi prescrit et ce qu'elle défend , car la liberté con siste à n'obéir qu'à la loi ; celui qui parle de liberté illimitée et d'égalité absolue, est un ignorant ou un anarchiste. C'est donc un devoir pour le gouvernement d'encourager les écrivains éclairés dont les taie n s sont consacrés à l'instruction dé cette partie active de la société qui en a le plus de besoin. Ce* écrivains n'ambitionnent point la renommée littéraire ; leur désir est d'être utile à leurs concitoyens , de faciliter l'exécution des lois , et de servir ainsi la cause de la civilisation. Nous mettrons au premier rang M. Gillon , député de la Meuse , et M. Stourm, jurisconsulte distingué. M. Gillon s'est honoré dans la carrière parlementaire par l'indépendance de son caractère et de ses opi nions , par les nombreux travaux qu'il a présentés à la chambre au nom de diverses commissions, et par son attachement aux prin cipes du gouvernement constitutionnel. Personne plus que lui n'é tait à même d'aplanir les difficultés que présente aux fonction naires publics et aur citoyeifs l'application de certaines lois d'in-...

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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