Extrait du journal

REVUES ÉTRANGÈRES. voyage d'un américain- a constattinople. ; 1831 — 1832. Un vif intérêt s'attache à l'empire turc, depuis surtout la dernière Crise où il a failli succomber. Son avenir entre un vassal redoutable et un allié qui ne l'est pas moins, préoccupe les esprits en Europe ; aussi cherche-t-on incessamment à savoir au juste ce qu'il est aujourd'hui, pour pouvoir deviner ce qu'il sera demain peut-être; cette disposition d'esprit devait assurer un bon accueil à la relation d'un séjour assez long, fait, pendant ces derniers temps, en Turquie par un Américain, et gui a paru à la fois à Londres et à New-York. On a été curieux de connaître les im pressions produites par le spectacle de cet état chancelant, quoique en cours de régénération, non sur un Français ou un Anglais, un Russe ou un Allemand ; mais sur l'habitant d'un pays neuf et libre, et où, s'il y a des préjugés. car où n'y en a-t-il pas ? ce ne sont pas du moins les mêmes que ceux de notre vieux monde. L'auteur, qui ne se nomme pas, paraît d'ail leurs doué d'un jugement fort sain ; sa relation présente ,. après tant d'autres dont cette contrée a déjà été l'objet, quelques parties intéres santes ; nous y puiserons notamment des renseignemens peu connus sur l'état des établissemens d'instruction publique que le voyageur paraît avoir observés avec une attention toute particulière. Nous ne le suivrons pas au travers de l'Atlantique, de la Méditerranée et de l'Archipel, où aucune circonstance remarquable ne signale son pas sage, et nous le prendrons à son arrivée à bon port dans le Bosphore ; là le sultan réformateur occupe sur-le-champ sa pensée. II le vit plusieurs "ois se rendant au champ de manœuvres pour passer ses troupes en revue >u se livrer à l'exercice du cheval, qu'il aime avec passion. Il fut surtout frappé de la simplicité de son costume et du peu d'appareil qui se déploie uitour de lui, sauf dans les grandes occasions; c'est une cour qui n'a )lus rien d'oriental, et qui a une physionomie toute européenne. Notre voyageur estime que le sultan ne doit guère dépenser annuellement plus jae le président des Etats-Unis. On lui a assuré que les frais de sa table l'excèdent pas dix piastres par jour. Les réformes de Mahmoud ont été plus étendues et plus variées peut-...