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Le Constitutionnel, 28 août 1843

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Le Constitutionnel
28 août 1843


Extrait du journal

SOUVENIRS D'UNE ARTISTE. continuation »b mes impressions de voyage en angleterre. • . 1820 (1). . ...... ' • Lorsque nous prîmes congé de la princes», en passant par la chambre de toilette du prince, je rencontrai son fidèle Tom, qui portait du vin de Madère à son maître. Il secoua la tête d'une manière significative, comme voulant dire qu'il en aurait besoin pour se distraire. Je m'écriai en moi-même : Je n'envie pas le sort de la princesse dans ce moment, car,, assurément, aucune perspective de bonheur n'est entrée avec elle dans la chambre nuptiale. Lp démon du mal s'était emparé de moi, et dirigeait mon esprit , car il n'était occupé que de ce qui pouvait nuire à la princesse. Après une nuit passée dans la plus cryelle agitation, je me levai avec de nouveaux projets que je voulus éffèctuer sur-le-champ. Je savais que le roi avait l'habitude de se lever de bonne heure. Je fus avant le déjeûner à l'appartement de la reine ; je frappai doucement à sa porte; sa première femmp-de^-chambre vint m'ouvrir et m'invita-à entrer. Je dis à la reine que, craignant do ne pas trouver.une occasion pendant le jour, j'étais venue le matin ra'informer comment S. M. avait supporté les fatigues de la veille.?. r; ...... . . . — Ma chère lady J. .me dit-elle, je vous suis obligée; mais, pour l'amour du ciel, que pensez-vous de tout ceci ? Nous déplorons tous le. sort de notre pauvre Georges; son père est la seule personne qui semble s'aveugler sur les manières de sa nièce. < — Je n'ose pas dire ce que j'en pense, répliquai-je ; mais quand son Altesse Royale sera remise des fatigues de son voyage, elle ne sera peutêtre plus incommodée par la soifv comité elle l'est à présent. — J'entends, s'écria la reine; en vérité, j'ai cru qu'elle tomberait au pied de l'autel. C'est choquant. Qu'avait-elle donc pris.? — La prineesse a désiré des rafraîchissement. J'ai fait apporter de. la limonade dans laquelle elle a voulu absolument mettre de l'eau-de-vie;' elle, a rempli son verre elle-même , car j'aurais, été plus modeste. — C'est monstrueux ; Georges sera informé de cette indignité ! — Permet tez-moi de supplier Votre Majesté de ne rien dire encore. Je ferai mon possible pour que pareille chose n'arrive plus. -^-Promettez-moi,donc, répliqua la reine, que tout au moins vous m'en instruirez, si cela arri vait de nouveau. . N — Il serait de mon devoir de le faire, et je m'excusai de ne pouvoir rester plus long-temps , sous prétexte que la princesse avait besoin de moi. A mon retour à Carlton-House tout était encore dans le inême état; la criminelle passion qui s me dévorait me faisait regretter d'avoir accepté...

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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