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Le Constitutionnel, 28 octobre 1876

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Le Constitutionnel
28 octobre 1876


Extrait du journal

— De Marie? s'écria-t-il en décachetant la missive. " • Il vint s'asseoir près de la fenêtre et lut : «22 juin 1848. «Cher papa, « Maman est partie ce soir pour Beau« vais, c'est son pèlerinage annuel. » — Ah ! oui, fi 141 en interrompant sa lecture ; l'anniversaire de la mort de sa. mère. « Elle nè revient que demain par le « train de huit heures du soir.Voilà bien « longtemps que je brûle du désir de te « voir à la maison, chez nous. D'abord, « tu ne connais pas notre appartement, « malgré les descriptions que j'ai pu t'en « faire, et je voudrais que tu vinsses le « voir. Ensuite, j'ai à te montrer toutes « mes robosj mes colifichets de jeune «'fille que tu n'as vus qu'en détail, «un jour l'un, un jour l'autre, mais pas « dans leur ensemble ; puis* ma jolie « chambrette aii soleil lèvant, mon bal te çon avec, ses caisses et ses pots de « fleurs, au milieu desquels tous les moi« neaux du voisinage se donnent rendez« vous chaque matin. Je veux que tu « voies tout cela, afin que, quand tu es « seul, tu puisses y peDser, et que ce « souvenir te distraie et t'amuse. — Chère enfant 1 excellent cœur ! « C'est convenu, n'est-ce pasy tu viens: — Oui, que j'irai... et pourtant... « Je l'ai mis dans ma tête ; tu ne peux « donc pas me refuser. Je sais bien que, « si je t'en parlais, tu me répondrais tout « de suite : c'est impossible 1 et peut-être « plusieurs autres raisons qui ne vau draient pas mieux que celle-là. Aussi, « je ne t'en parle pas ; je te l'écris. Sur« tout, songe bien à la peine que ,tu me « ferais en ne venant pas. Grand'mère « Etiennette est malade, pas gravement, « mais il lui est défendu de quitter la « chambre, même le lit. — Pauvre mère! J'ai bien avancé se'a jours!... Ahl misérable fils! misérabje époux! . « Je donnerai congé à la bonne. Tu le « vois, je serai bien seule et maîtresse « dans la maison. — Toutes les délicatesses 1...

À propos

Le Constitutionnel fut un quotidien politique sur quatre pages, fondé par Fouché et une quinzaine d’actionnaires, pour la plupart contributeurs du journal. D’abord bonapartiste, il s’agissait d’un organe puissant jusqu’à la naissance du Second Empire, rassemblant bonapartistes, libéraux et anticléricaux. Marqué par la personnalité d’Adolphe Thiers, le journal rendait compte des informations diplomatiques européennes, mais discutait également de l’actualité politique française.

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