Extrait du journal

de Cors in i, entrèrent poliment chez le Cardinal sans se faille annoncer, & l’un d’entr’eux prenant la parole : „ Vous êtes du ,, quartier, Monseigneur, vous devez en ,, êÿe le protecteur, puisque vous en avez ÿ, les moyens ; nous demandons qu’on téta* ,, glisse l’ancien poids du pain; qu’on mimi,, nue le prix de l’huile, & des autres dent, rées ; qu'on abolisse tous les privilèges ,, exclusifs qu’on a accordés sur les grains ,, & autres articles. ,, A cette harangue le Cardinal répondit par de très-belles paroles, qu’il assaisonna d’une vingtaine de sequins qu’il pria MM. les députés de boire à sa santé ; s’en étant ainsi adroitement défait, il alla chez le Pape avec le Camerlingue & le Préfêt des vivres ; il plaida la cause du peuple avec tant de chaleur, qu’une ordonnance fixa aussitôt le pain au poids de huit onces & fit baisser le prix de l’huile de quatre baroques par flacon. On dit aujourd'hui , que le peuple n’est pas encore content, & qu’il prépare de nouvelles demandes....