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Le Courrier de Bourges, 2 mars 1862

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Le Courrier de Bourges
2 mars 1862


Extrait du journal

— Mais ce sont des places excellentes et parfaitement convenables pour des personnes de notre condition. — Tu n’es pas difficile, loi ! — il faut savoir se juger. — Honorine, une de mes anciennes camarades d’atelier, n’est pas plus grande dame que nous, et le soir dont je te parle je l’ai remarquée dans une avant-scène des premières, étincelante de bijoux et nageant dans des flots de dentelles... Est-elle heureuse, celle-là ! jfe voudrais bien être à sa place. — Folle !... sais-tu où est le bonheur? il est ici, près de nous, dans l’aisance, le bien-être que nous devons à notre travail, dans ce petit appartement meublé par nos économies. — Nous en faisons donc ? — Pcnses-lu que nous dépensons les vingt-cinq francs par jour que nous gagnons ensemble. Depuis deux ans je meu de côté cinquante ccus par mois pour te constituer une dot cl Tacheter uu trousseau. — Chère Henriette ! — Ce qui ne nous empêche pas d’avoir un chapeau par saison et trois robes par an. — Oui, deux d’indienne cl une de mérinos, tandis qu’IIonorme... — Tu me désobliges en prononçant le nom de cette femme... au moins, toi et moi, nous gagnons notre argent. — Penses-tu qu’elle le vole, elle ! — Cessons de parler de choses que lu ne peux pas, que lu ne dois pas comprendre. Si tu veux me promettre le secret, je vais, petite cousine, te faire une confidence. — Parle, je serai bouche close. t — Je t’ôte le plaisir de la surprise, mais j’en ai trop dit pour rester en chemin. Sache donc que Georges, ton fiancé m’a consultée sur le choix des Valenciennes, des robes de satin... et du... je fini rai par devenir jalouse... cl du cachemire qu'il a dessein de mettre dans ta corbeille de mariage. — C’est bien aimable de sa part. — Tu accueilles, Alice, avec une singulière froideur une commu nication qui comblerait de joie la fille d’un notaire......

À propos

Journal d'informations et d'annonces généralistes, le Courrier de Bourges traitait des actualités politiques, agricoles, littéraires ou religieuses. Initialement intitulé La République de 1848, le journal se rebaptisa le Courrier de Bourges quatre années plus tard, en 1852. En 1872, après la chute du Second Empire, le journal devient le Courrier du Berry puis, de 1883 jusqu'à sa disparition en 1902, Le Messager du Cher.

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