Extrait du journal

OUVEIITURE DU PARLEMENT ANGLETERRE. Discours «le la Reine. Milords et Messieurs, En faisant appel, à l’époque ordinaire, aux conseils de mon Par lement, je suis heureuse de penser qu’il n’y a dans l’état intérieur du pays rien qui puisse causer de l’inquiétude, et qu’il y existe au contraire beaucoup de motifs de nous montrer satisfaits et re connaissants envers Dieu. Le paupérisme et les crimes ont considérablement diminué dans le cours de l’année qui vient de fmir, et un sentiment de satisfaction générale règne partout. La bénédiction du Très-Haut octroyée à la valeur de nos troupes dans l’Inde, et à l'habilité de leurs chefs, m’a permis d’infliger un châtiment signlé à ceux qui sont encore en armes contre mon autorité, partout où ils se sont trouvés en présence de mes forces, et j’espère qu’à une époque peu éloignée je pourrai vous annoncer la complète pacification de ce grand empire, et vouer mon attention à l’amélioration de sa situation et à la suppression de toutes les traces de la malheureuse lutte actuelle. En prenant, d’après votre conseil, le gouvernement direct de cette partie de mes Etats, j’ai cru convenable de faire connaître dans une proclamation les principes par lesquels il était dans mon intention de me guider, ainsi que la clémence dont j’étais dis posée à user envers ceux qui auront pu être entraînés à la révolte, mais qui désireraient rentrer dans l’obéissance. J’ai ordonné qu’une copie de celte proclamation fût mise sous vos yeux. Je reçois de toutes lès puissances étrangères des assurances de leurs sentiments amicaux. Cultiver et consolider ces sentiments, maintenir intacte la foi des traités publics, et contribuer autant que mon influence peut s’étendre, au maintien de la paix générale, tels sont les objets de ma constante sollicitude. J’ai conclu avec les souverains qui oat été parties contractantes du Traité de Paris de 1856, une convention relative à l’organisation des Principautés de Moldavie et de Valachie. Les provinces rou-* mânes procèdent maintenant, conformément à cette convention, à rétablissement de leur nouvelle forme de gouvernement. Un traité de commerce que j’ai conclu avec i’empereur de Russie, et qui sera mis sous vos yeux, est un indice satisfaisant du parfait rétablissement des relations amicales qui, jusqu’à leur récente et ! malheureuse interruption, avaient longtemps subsisté entre nous, à l’avantage mutuel de nos Etals respectifs. Les mesures que, de concert avec mon allié l’Empereur des Fran çais, j’avais cru nécessaire de prendre sur les côtes de la Chine, ont abouti à un traité par lequel une plus longue effusion de sang a été empêchée, et qui nous fait entrevoir une extension notable des re lations avec cet empire si vaste et si peuplé. Un autre traité que j’ai conclu avec l’empereur du Japon, ouvre...